Après une année pendant laquelle le travail de création et de tournées a donné plutôt des performances et des pièces site spécifique (Le Cromlech, Psychodrame 3 et Psychodrame 5, Quart d’heure de culturemétaphysique), Oscar Gómez Mata revient à créer une pièce théâtrale. A des thèmes qui se développent et se tissent au fur et à mesure des répétitions et des improvisations. A des situations théâtrales certainement, mais aussi plastiques. A cette pensée en escalier qui fait que le spectacle n’est terminé qu’une fois qu’il rencontre son public, afin que chacun prenne position face à ce qu’il voit et entend.Une pièce qui se veut politique, poétique, ludique et philosophique.
La Conquête de l’Inutile est le nom donné à une dynamique artistique de la pensée que nous avons commencé à la fin 2014. Il s’agit d’insister sur ce qui normalement n’est pas considéré comme important.
Effort maximum, résultat minimum, ou comment faire des efforts surhumains pour obtenir des détails infimes.
L’utilité pensée ainsi: l’art, les sciences, la réflexion, la transmission, le plaisir, l’idée simplement en tant que tels, parce qu’ils font de nous quelqu’un de meilleur.
Nous allons former un groupe pour lancer un défi au monde.
Nous sommes des conquérants de l’inutile.
Nous imaginons un monde dans lequel ce qui nous manque est ce qui nous définit,
Dans lequel l’inutile est essentiel
Dans lequel ce qui est devenu accessoire nécessaire
Nous nous lançons à sa conquête, une ultime conquête
LA CONQUÊTE DE L’INUTILE
Sur scène une chambre, et autour, le monde. C’est un monde de fantômes. Des présences qui sont là, mais qui, en vérité, ne sont pas là. Ces présences sont: des aveugles, des danseurs africains, des personnes avec des masques, des plongeurs en apnée, des techniciens de théâtre, un boucher shaolin, des politiciens nouveaux, un personnage avec une tête en carton carrée et une couverture, des joueurs de cornemuse, des musiciens, des chanteurs, des amants, des sportifs.
Un spectacle sur l’enthousiasme. Un univers plein de dangers qui surgissent au moment où tu abandonnes ta chambre. Peut-être aurais-tu mieux fait de rester tranquille dans ton lit.
Des problèmes remplissent subitement l’espace, te déplacent, te compriment, te désarçonnent et ensuite disparaissent aussi rapidement qu’ils sont apparus, te résistent à une sensation de réalité dégonflée.
Tout est permanent, mais tout change aussi, l’habituel se répète dans le nouveau qui passe rapidement. Tu fermes les yeux et déjà tu n’es plus. Mais n’empêchera pas aux suivants de reprendre le fil… et de recommencer. Je ne sais pas… je ne sais pas si je m’explique bien. Je t’en reparlerai plus calmement, si j’ai le temps…
Création du 13 au 16 octobre 2016 en Espagne au Festival El Lugar Sin Límites – Teatro Pradillo Madrid Espagne et en Suisse du 22 novembre au 3 décembre 2016 au Théâtre Saint-Gervais Genève