Le projet Psychodrame est un travail par étape. À chaque étape correspond un lieu et une thématique. C’est le psychodrame du lieu. Chaque étape est indépendante de celle qui la précède ou qui la suit mais toutes fonctionnent selon un même système.
— Psychodrame 1 : Galerie Ex-machina – Genève en octobre 2011
— Psychodrame 2 : Domaine de Belle-idée Genève dans le carde de la Terrasse du Troc en mars 2012
— Psychodrame 3 : Saint-Gervais Le Théâtre Genève en novembre 2012
— Psychodrame 4 : Le Cromlech Azkuna Zentroa Bilbao en mai 2013
— Psychorame 5 : Psicomapa Université nationale de Colombie Bogota Colombie dans le cadre de la Rencontre Internationale des Arts vivants en août 2015
Le psychodrame est une méthode d’improvisation théâtrale utilisée dans une psychothérapie de groupe pour faire revivre aux malades leurs conflits personnels. Certains jeux de rôle peuvent évoquer la forme du psychodrame. C’est une crise conflictuelle qui prend une allure théâtrale par les outrances et les excès de passions liées à elle donne lieu.
Un psychodrame est un acte de sincérité, un rituel inutile et émotif, comme toute création humaine.
L’idée est de mélanger un procédé qui se met en marche quasi spontanément pendant des ateliers avec des professionnels et une action performative participative avec le public. Le procédé utilisé lors des ateliers est de créer une atmosphère ambiguë entre la réalité et la fiction, la vérité et le mensonge, l’émotionnel et l’émotion. Le mais étant de jouer sur les différents niveaux de réalité avec le matériel humain formé par les participants et qui se situe entre leur vie et leurs expériences d’une part et, d’autre part, entre leur aspiration à l’a posée autre qu’eux-mêmes, une fiction.
J’ai pu ainsi observer que se crée en peu de temps une relation émotionnelle intense qui est due, je crois, à l’opposition entre sincérité et secret, entre apparence et réalité, entre inconnu et mystère. Immédiatement se développer une observation différente de la réalité due à la projection que l’observateur réalise sur ce qu’il est en train de voir et en train de vivre.
Nous avons donc l’impression de vivre certaines coïncidences étranges, nous sommes conscients qu’il n’y a pas de relation causale entre les événements que nous sommes en train de vivre. La question que je me pose est comment transmettre ces sensations dans une expérience publique, ouverte et participative. Il s’agit d’inventer un rituel sincère, dans lequel l’acteur s’implique et laisse la place pour que le public s’implique.