Durant l’été 2021, la direction du festival Été au Verger propose aux deux jeunes artistes, Georgia Rushton et Jérémie Nicolet, une carte blanche pour leur scène extérieure. Iels créent alors un spectacle, Histoires Naturelles, imaginé spécialement pour le lieu : un verger. Cette première création sera aussi l’occasion d’une rencontre avec Oscar Gómez Mata qui découvre alors leur travail. Inspirés par leurs talents, la Compagnie L’Alakran les invite alors à intégrer leur projet, ParMobile.
S’entame alors un travail de recherche qui aura comme but de définir le projet artistique qu’iels souhaitent mener dans ce cadre de production. Une résidence à Romainmôtier permet d’en poser les premiers jalons. Iels commencent leur travail en pleine nature. Le rapport direct à celle-ci est source d’inspiration et de rêveries. L’espace à ciel ouvert offre une forme de liberté infinie. La nature devient un lieu où l’on peut jouer, « comme des enfants », librement et sans contraintes. Un moyen d’échapper à l’angoisse perpétuelle de la rapidité avec laquelle le temps s’échappe.
C’est là que commencent à se définir les bases de ce qui deviendra Hautes Zerbes.
De quoi faut-il s’affranchir pour être libre ?
Nous prenons la liberté au sérieux et elle implique de grands risques car elle n’est que l’origine d’un mouvement ; elle n’est pas le mouvement. Alors pour que le public de Hautes Zerbes sente notre liberté, il doit également sentir tous les risques qu’elle implique. De là naît notre impertinence.
Nous pouvons vous regarder
Nous pouvons vous parler
Nous pouvons vous toucher
Alors
Nous pourrions nous moquer
Nous pourrions vous frapper
Nous pourrions vous ignorer
Une liberté pleine et débordante avec ses miracles et ses dérives.